
Le mûrier (morus alba) n’a été introduit en Occident qu’après le Ve siècle, après la chute de l’Empire romain. Par conséquent, sa popularité était faible au Moyen Âge et il n’y a pratiquement pas de sortilèges qui lui sont liés. Même comme çacet arbre avait une très bonne réputation, car on disait que son bois aidait les enfants à se débarrasser des cauchemars. Les mères se rendaient chez le curé et celui-ci prenait des copeaux de bois qui, une fois bénis, étaient placés dans un sac en tissu. Si l’enfant portait ce sac en tissu autour du cou, il pourrait traverser les endroits les plus sombres sans ressentir de peur.
D’autres villes du nord de l’Espagne ont donné une grande valeur au mûrier, comme indiqué dans le livre ‘Atlas de la botanique cachée’, par Enric Balasch et Yolanda Ruiz. Les auteurs se font l’écho d’une légende selon laquelle saint François d’Assise parcourut le Camino de Santiago et, se reposant à Sangüesa, heurta avec sa canne un rocher d’où jaillit un mûrier.